Ça grogne au Samu national. En effet, les deux sections syndicales du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) et Syndicat unique des travailleurs de la santé de l’action sociale (SUTSAS) comptent marquer un arrêt de travail de 48h renouvelables avec respect des urgences primaires (pas d’activités secondaires, pas de recherche de place, pas de consultation de routine, pas transport simple, arrêt couverture médicale).

Il s’y ajoute qu’« en l’absence de négociations sérieuses avec les autorités pour aboutir à un protocole d’accord dans les meilleurs délais, les travailleurs vont user de tous les moyens légaux à leur disposition pour le respect total des droits du personnel soignant du SAMU national ».  « Nous ne resterons pas les bras croisés. Nous observerons à compter du jeudi 09 mai un arrêt de travail avec le respect des urgences. Nous invitons les autorités à une négociation pour un protocole d’accord dans les meilleurs délais », ont fait savoir les membres.
Selon le médecin urgentiste au niveau du Samu national et Secrétaire général de la section SAMES au niveau de la structure, Mohamed Traoré,  leurs conditions de travail sont indescriptibles et complètement négligées par l’administration.
« Une plateforme revendicative assortie d’un préavis de grève est déposée depuis le 26 février 2024 sur la table du directeur du SAMU et du ministère de la Santé. Depuis le dépôt de cette plateforme, aucune négociation sérieuse n’a été initiée par les autorités et malheureusement tous nos appels au dialogue ont été platement ignorés et nos attentes sont versées aux oubliettes », a-t-il expliqué.

Tout en soutenant que le paiement intégral des primes COVID et la généralisation du Nepad pour l’ensemble des contractuels, le paiement des arriérés des indemnités de représentation médicale et paramédicale et son effectivité, l’utilisation du budget alloué à la formation diplômante pour les agents, le remplacement du l’Ipm pour permettre aux agents de se soigner, des frais de déplacement font partie des points de revendications.
Revenant sur les conditions de travail, Mohamed Traoré dira : « le directeur nous a refusé l’accès aux salles de réunions pour faire le point de presse, mais ceci ne nous empêchera pas de dénoncer la situation alarmante qui prévaut au SAMU national ».
Il ajoute : « le personnel soignant fait face à une charge de travail insoutenable pouvant atteindre les 308 h de travail effectif par mois en moyenne, un manque criard de personnel, des heures supplémentaires non rémunérées, un retard de paiement des gardes (deux mois de cumule), des conditions d’exercice difficiles liées à l’insuffisance des dotations en tenue de travail et EPI (pour rappel nous intervenons H24 et par tout temps en bravant vents et marées pour le bien des patients). Tout ceci est couronné par un manque de reconnaissance pour le travail acharné », a laissé entendre le médecin urgentiste.

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