L’affaire Sweet Beauté a été jugée ce mardi en audience spéciale devant la chambre criminelle de Dakar. Poursuivie pour incitation à la débauche, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et complicité de viol, Ndèye Khady Ndiaye, patronne de l’institut de beauté, était seule dans le box des accusés.
L’accusé principal de cette affaire, Ousmane Sonko, lui, a été jugé par contumace.
L’affaire est mise en délibéré pour le 1er juin. Le procureur a requis 10 ans contre le président de Pastef et 5 ans contre Ndèye Khady Ndiaye.
Si Sonko n’a pas le droit de faire appel en cas de condamnation, sa peine pourra-t-elle être influencée par une décision favorable à sa complice présumée au cas où cette dernière saisit la Cour d’appel après avoir été reconnue coupable en première instance ?
Pour répondre à cette question, L’Observateur a recueilli l’avis de trois juristes. «Pour qu’une complicité puisse exister, il faut d’abord qu’il y ait une infraction. C’est ce qu’on appelle un fait principal punissable», rappelle le professeur de droit pénal Ousseynou Samb.
En clair, si Ndèye Khady Ndiaye devait passer devant la Cour d’appel, les faits concernant le Patriote en chef seraient à nouveau jugés.
Cependant, signale le spécialiste, le cas échéant, «c’est Ndèye Khady qui va se défendre puisque c’est elle qui a enclenché cette nouvelle procédure». Les deux autres experts interrogés par le journal sont plus précis.
Me Baba Diop laisse entendre qu’un appel de Ndèye Khady Ndiaye n’influerait nullement le verdict en première instance concernant Sonko. Un pénaliste ayant requis l’anonymat, en écho : «La Cour d’appel ne va se prononcer que sur le cas de Ndèye Khady Ndiaye qui a pris la décision d’interjeter appel.
C’est sa cause qui sera évoquée et non celle de Ousmane Sonko.»
À partir de la date du délibéré, jeudi 1er juin, Ndèye Khady Ndiaye aura 15 jours pour faire appel.

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