Omar Sané est un ancien militaire gambien. Celui qui est surnommé Baytullah a été arrêté le 10 juin à Bignona et mis à la disposition de la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Envoyé chez le procureur hier, il a fait l’objet d’un retour de parquet.

Baytullah est poursuivi pour espionnage, complot et autres infractions contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national, crimes tendant à troubler l’État, offense au chef de l’État, diffusion de fausses nouvelles, offense à un chef d’État étranger.

Il lui est reproché des propos audio incendiaires dans lesquels il affirme, notamment, que l’actuel président gambien, Adama Barrow, a été irrégulièrement installé au pouvoir dans son pays avec la complicité du Sénégal, tire sur le président Macky Sall, fustige les accords de paix entre le gouvernement et le MFDC et parle de Ousmane Sonko.

D’après L’Observateur, qui a livré les détails de cette enquête, Omar Sané a reconnu la paternité des enregistrements. «Oui, c’est ma voix. C’est très récent, cela ne fait même pas deux semaines, aurait-il confessé face aux enquêteurs. J’ai parlé des élections en Gambie. J’ai dit que cela ne s’était pas passé dans les règles de l’art. Et c’est la faute de l’État du Sénégal.»

Baytullah, selon le journal, a poursuivi son récit : «J’ai dit aussi que Ousmane Sonko était barricadé chez lui (à Ziguinchor, avant sa condamnation dans le procès Sweet Beauté) et sous la protection divine. Ils ne pourront rien contre lui. Beaucoup de jeunes ont quitté le Fogny pour aller à Bignona puis à Ziguinchor chez Ousmane Sonko. Celui-ci ne s’est jamais rendu en brousse pour des bains mystiques. Ce sont les marabouts qui viennent le voir chez lui.»

L’ancien militaire gambien d’ajouter à propos d’un marabout qui, selon lui, rendait visite au président de Pastef : «Il s’agit de ‘Pancras’, le marabout de Yaya Jammeh. Il était avec lui lorsqu’il s’était barricadé avec l’aide des jeunes. Mais je vous signale que cela fait plus de 10 ans qu’il sollicite des prières et fait des offrandes pour se préparer.»

L’Observateur rapporte qu’à la fin de ses confessions, Omar Sané a fait son mea culpa : «Comme vous dites que je n’ai pas le droit de parler du Sénégal, Donc, je suis fautif et je m’en excuse.» 

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