L’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr a davantage rendu l’atmosphère préélectorale tendue, d’autant plus que la candidature du leader de Pastef/Les patriotes est menacée à la suite de la décision prononcée contre lui dans le dossier l’opposant au ministre du Tourisme et des Loisirs Mame Mbaye Niang. 

Dans ce même registre, beaucoup d’observations y voient des «procès politiques» en vue de rendre inéligible un potentiel adversaire à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, continue de déplorer cette situation. Il parle de recul démocratique. «Prendre soin de la politique de manière à ce que le pouvoir ne pousse pas ceux qui le détiennent à détruire les adversaires politiques, transformer le champ politique en champ de guerre. Imposer une force brutale et corrompre pour garder le pouvoir, une gouvernance l’allégeance. Détruire et éliminer l’adversaire politique avec les moyens de l’Etat et des institutions, ça tue la démocratie en produisant des tensions et des violences permanentes dans le champ politique. Il faut changer les relations de pouvoir en politique pour avoir une compétition saine».

«L’idée du dialogue national par le président de la République est formidable, s’il exclut toute manœuvre pour faire un troisième mandat»

À sa connaissance, fait-il savoir,  on a une nouvelle génération de candidats jeunes, talentueux, compétents et militants qui auraient créé les conditions d’un bon débat démocratique pour la Présidentielle, et c’est un terrible gâchis qu’ils soient presque inaudibles avec le climat politique délétère. «Reprendre en main notre destin commun de construire et réinventer une société politique et démocratique qui place au-dessus de toute la vie et l’intégrité physique et le bonheur. Le dialogue est nécessaire pour reconstruire un monde plus habitable pour tous, sans discriminations», propose Alioune Tine.
Le directeur d’Afrikajom Center renseigne également que «l’idée du dialogue national par le président de la République est formidable, s’il exclut toute manœuvre pour faire un troisième mandat». «Une opportunité à saisir pour réconcilier les Sénégalais, toutes tendances et toutes obédiences confondues. Faut que ce soit une espèce de Congrès du peuple. Macky Sall, pourquoi le Congrès du peuple, une nouvelle utopie pour un nouvel horizon pour le Sénégal, changer de paradigme comme les Béninois l’avaient fait pour toute l’Afrique avec la Conférence nationale. Tout remettre à plat, rechanter les Sénégalais et les Africains».

«La libération de tous les détenus politiques constitue une condition essentielle pour la confiance…»
Toujours dans ses recommandations, le droit de l’hommiste assure : «Le chef de l’État, avec l’organisation du Congrès du peuple que vous pouvez réexaminer, amender, approfondir, vous repositionner le modèle démocratique, comme modèle de référence et vous changez le paradigme senghorien de mars 1963 et vous entrez dans l’Histoire. Osez le courage !»

Mais, «cela va sans dire, la libération de tous les détenus politiques constitue une condition essentielle pour la confiance, le rechantement et le succès d’un dialogue national que pour ma part ça devrait être le Congrès du peuple, qui sera forcément une assemblée d’hommes libres».

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