Dans un entretien avec L’Observateur, Dr Ababacar Mbaye, le directeur régional de la santé de Kédougou, l’épicentre de l’épidémie, a fait le point de la situation. Extrait.

1. Point de départ

«L’épidémie de chikungunya a été déclaré le 3 août avec des cas détectés dans un site sentinelle, c’est-à-dire un site de surveillance. On y a trouvé un cas de chikungunya et quelques jours après, on a détecté d’autres cas, cette fois de façon spontanée sur des patients venus se faire consulter. On a eu trois cas au niveau de Saraya et deux dans le centre de santé de Kédougou. Ce qui faisait cinq. Et ça s’est accéléré.

2. Cas suspects et cas avérés

«Aujourd’hui (mercredi 17 août), on a eu 17 cas suspects dans le département de Salémata. Mais dans la réalité, il y a près d’une soixantaine de cas avérés dans toute la région de Kédougou. (…) Mais il y a des cas même à Dakar, peut-être que l’ampleur n’est pas grave. Il y en a à Sokone, à Pikine.

3. Traitement

«Si on prend en charge les malades de façon précoce, il n’y aura pas de complication. On les traite avec du simple paracétamol, qui peut servir d’antalgique, c’est-à-dire un médicament qui traite les douleurs articulaires, les douleurs rétro-orbitaires, c’est-à-dire les céphalées et la fièvre. Ce qui veut dire que s’ils se reposent après avoir pris leur paracétamol pendant quelques jours, ils vont, avec de la vitamine C en plus, si ‘est possible, retrouver leur pleine santé.

4. Vecteur et cibles

«Il s’agit d’une maladie virale. C’est un virus qui est transmis par un vecteur, un agent pathogène : un moustique aèdes. Et comme tous les virus, il n’y a pas de traitement spécifique. Donc il suffit de faire un traitement symptomatique. (…) Ce moustique attaque généralement les jeunes en âge d’aller travailler près de la forêt. Les résultats ont montré que la tranche d’âge la plus touchée, ce sont les personnes entre 0 et 30 ans., surtout entre 15 et 30 ans.

5. Riposte

«Les mesures sont prises pour faire face à la maladie. Il y a même un laboratoire de l’Institut Pasteur qui est venu s’installer actuellement à Kédougou pour faciliter la détection des cas avec des diagnostics assez rapides. Il y a aussi des équipes d’anthropologues qui communiquent avec la population. Il n’y a pas de quoi avoir peur.»

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