La caissière A. Ba, âgée de 25 ans, a été jugée hier, par le Tribunal des flagrants délits de Dakar pour abus de confiance portant sur la somme de 2,5 millions FCFA au préjudice de son employeur, Ibrahima Diégo Diallo.

Chômeuse depuis quelques années, A. Ba n’a pas saisi la perche que son compatriote Guinéen Ibrahima. Diégo Diallo lui a tendue. Après avoir parcouru en vain toutes les directions de Dakar à la recherche de travail dans son domaine, Diégo lui propose un poste de caissière dans son «Multiservice».

Travail qu’elle a accepté en attendant d’avoir mieux. Seulement, après 4 mois d’exercice, A. Ba vide la caisse : 1,7 million FCFA de recettes et 800 mille FCFA de fonds de secours. La caissière se dit être victime de charlatanisme. Excuse qui n’a pas convaincu son patron encore moins le Tribunal des flagrants délits de Dakar. La jeune fille a été obligée de servir un engagement de restitution. Ce qui lui a valu une condamnation de 6 mois assortie de sursis.

A la barre hier, rapporte L’OBS, la prévenue A. Ba n’a servi aucune preuve pouvant étayer ses allégations. Elle s’est juste contentée de se faire passer pour la victime. Si on s’en fie à son récit, 3 Ivoiriens, dont 2 garçons et une femme, se sont présentés à son multiservice sise à Dieuppeul/Dérklé. Ils lui ont demandé de faire un transfert de 2,5 millions sur un numéro international, via le moyen de transfert d’argent Wave.

Elle s’exécute machinalement sans se poser de questions. Dès que le transfert a réussi, les 3 malfrats lui ont tourné le dos sans lui donner l’argent. Elle était comme hypnotisée et se sentait incapable d’ouvrir la bouche. C’est quelques minutes après leur départ qu’elle a pu sortir de sa léthargie.

Mais la partie civile, Ibrahima Diégo Diallo doute de sa bonne foi. A l’en croire, la caissière a été dans l’impossibilité de lui montrer la traçabilité de la transaction frauduleuse, dont elle dit être victime. «Sa famille a mobilisé 700 mille FCfa. Je réclame le restant chiffré à 1,8 million FCFA», a tranché la partie civile.

Le procureur de la République a requis l’application de la loi. Par le biais de sa famille, A. Diallo a versé au Tribunal un engagement de restitution de la somme due. Selon l’accord signé, elle devra verser chaque mois 100 000 FCFA. La caissière s’en est finalement sortie avec une condamnation de 6 mois assortie de sursis.

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