Pour ne pas voir ses 62 parcelles de Keur Massar lui passer entre les doigts, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a décidé d’alerter l’opinion ainsi que les autorités. A travers la Coopérative d’habitat des Enseignants du Supérieur pour la Promotion Immobilière (CESPI) qu’il a mis en place, le syndicat a acquis « (62) parcelles viabilisées issues des quatre-vingt-sept (87) lots du morcellement du TF 12173/DP du lotissement des Manguiers de Bambilor, situé à Keur Massar, derrière le nouveau lycée ».
Le protocole d’accord a été signé le 09 juin 2015. Mais depuis lors, le syndicat peine à régulariser les parcelles, puisque que le promoteur Moussa Sow a bloqué le processus de finalisation depuis 2020. Il est allé même plus loin. « Le gérant et représentant la société Les Manguiers de Bambilor, après avoir encaissé une somme importante sur le prix d’achat, a délibérément violé le protocole en procédant à la vente d’une partie des soixante-deux (62) lots à des tiers ». C’est ainsi que quelques années après le protocole, le Saes qui dit avoir l’exclusivité sur ce site a constaté qu’il y a des tierces personnes qui commencent à construire ; d’autres ont déjà acquis des parcelles. La Dscos est intervenue pour empêcher toute construction.
Arrêté en septembre, puis libéré en début 2022, après 6 mois de prison, le promoteur a, selon le Saes, pris des engagements devant la justice et la Dscos. Des engagements qu’il n’a toujours pas honorés. Le Saes alerte ainsi « l’opinion publique nationale sur les risques de perturbations de l’espace universitaire si une solution heureuse n’est pas trouvée ». Le syndicat qui ne veut pas d’un autre site précise qu’il y a un temps pour la discussion et un autre pour l’action.