Plus de trois quarts des pays membres de l’ONU  reconnaissent à présent la Palest. Ce mardi l’Espagne,l’Irlande,et la Norvége ont franchi le pas,  provoquant l’ire d’Israël qui continue à mener une guerre d’envergure contre le Hamas  dans la bande de Gaza .

Si une large majorité des pays du monde reconnaissent en effet la Palestine, sa souveraineté fait toutefois l’objet d’âpres débats et nombre de pays ne l’ont toujours pas reconnue en Europe et en Amérique du Nord. 20 Minutes vous propose de vous plonger dans le statut de la Palestine grâce à cinq cartes.

Le dessus des cartes

En Europe,l’Espagne , l’Irlande et la Norvège – dont deux sont membres de l’UE – estiment que cette décision pourrait amener d’autres Etats à les rejoindre. La Sovenie  devrait aussi reconnaître l’Etat de Palestine prochainement mais la question continue à déchirer le vieux continent.

Peu avant l’Espagne, l’Irlande et la Norvège, quatre pays des Caraïbes (la Jamaïque, Trinité-et-Tobago, la Barbade et les Bahamas) ont reconnu la Palestine. Mais, en Amérique du Nord, la question provoque des remous, Washington étant le plus puissant allié d’Israël. Mi-avril, les Etats-Unis ont d’ailleurs bloqué l’entrée de la Palestine dans l’ONU, où le pays n’est aujourd’hui qu’un observateur indépendant.

Au total, 145 pays sur les 193 Etats membres de l’ ONU  reconnaissent l’Etat palestinien. En 1988, quelques mois après la première Intifada, le dirigeant de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, avait annoncé « l’établissement de l’Etat de Palestine », choisissant Jérusalem  comme capitale. Dans les mois qui ont suivi, l’immense majorité des pays africains ont reconnu la Palestine.

Même chose pour une grande partie du continent asiatique, qui reconnaît à son tour l’Etat de Palestine. La Corée du Sud, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande (les deux derniers étant en Océanie, en dehors du champ de la carte), pays souvent associés à l’Occident, non. Canberra a toutefois évoqué l’hypothèse en avril.

Enfin, principalement au début des années 2010, la plupart des pays d’Amérique centrale et d’Amérique latine  suivent. Ils marquent ainsi leur distance sur la scène internationale avec les Etats-Unis  qui ne cessent de soutenir Tel-Aviv.

Israël s’inquiète d’un éventuel « effet domino » alors que la reconnaissance de l’Etat palestinien par trois pays d’Europe provoque des débats jusqu’en France. Si en février,Emmanuel Macron avait assuré que la question n’était « pas un tabou », le camp présidentiel ménage toutefois la chèvre et le chou. Si la tête de liste pour les européennes, Valérie Hayer, a assuré que les « conditions ne sont pas réunies », le numéro deux de la majorité s’est toutefois prononcé pour une reconnaissance. Le sujet reste donc polarisant même si de plus en plus de pays reconnaissent la Palestine.

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