On savait déjà que Touba souffrait d’un médiocre et incomplet réseau d’assainissement. On savait aussi que les populations n’étaient pas à l’abri de nouvelles inondations et que leurs concessions étaient menacées de ruine. Mais ce qu’on ne savait pas, c’est que le quartier abritant la grande mosquée était aussi susceptible d’être inquiété par les eaux pluviales, étant entendu que c’était l’une des rares zones qui disposait d’un réseau d’infiltration des eaux assez conséquent. Hélas, il a été donné de constater que la maison de Serigne Saliou, non loin de l’édifice, a pris de l’eau. À Darou. Marnane : ce sont celles de la famille de Serigne Mourtadha Mbacké qui sont sous l’emprise des eaux. Les occupants ont fini de quitter les lieux, pour l’essentiel. À quelques lieues de là, de l’autre côté de la route, c’est une clinique qui patauge. Les malades ne peuvent descendre de leurs lits. Entre Gare Bou Mak et Keur Niang, plus précisément à « Jaakay Muumëh », c’est une maison qui s’est effondrée et qui a failli emporter dans ses vagues la vie de plusieurs enfants sauvés un-extremis. La situation est rendue davantage compliquée par les dysfonctionnements notés au niveau des canaux d’évacuations, tous bloqués par les ordures « post-Magal » qui jonchaient encore les rues. Aujourd’hui, les populations estiment que l’urgence est dans le déclenchement du plan ORSEC.