Dans une interview accordée à Bloomberg ce mardi, le président Macky Sall, dont le second mandat se termine le 2 avril 2024, a abordé divers aspects de sa gouvernance, notamment sa décision d’introduire une loi d’amnistie. Cette législation concerne des événements survenus entre 2021 et le 25 février 2024, au cours de manifestations politiques ou liées à des intentions politiques.

Le président Macky Sall a expliqué que le report de la présidentielle, suivi de l’octroi de l’amnistie à des leaders de l’opposition et à d’autres personnes impliquées dans des actes de violence politique, visait à réconcilier une nation profondément divisée. Il a exprimé son désir de léguer un pays uni et en paix, capable de poursuivre sur la voie de la stabilité. « Je voulais vraiment laisser un pays réconcilié, un pays en paix, qui continue sa trajectoire de stabilité », a-t-il affirmé, ajoutant que cette mesure avait facilité le retour à la normalité, permettant la tenue d’élections malgré des processus parfois tortueux.

La loi d’amnistie défendue par le président Sall a notamment abouti à la libération d’Ousmane Sonko et de son adjoint Bassirou Diomaye, ce dernier est candidat à l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Elle a également conduit à la libération d’au moins un millier d’individus arrêtés pour diverses accusations, certaines particulièrement graves. Cette décision, selon le chef de l’État, était essentielle pour assurer la paix et la réconciliation nationale à l’approche des élections.

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