Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a observé une journée sans presse. Un mot d’ordre qui, il faut le dire, a été très largement suivi par les organes de presse. La quasi-totalité des médias ont rangé micros, caméras, dictaphones. Une situation qui a «surpris» le Président de l’organisation des patrons de presse. En effet, joint par SourceA pour avoir son appréciation après cette journée, Mamadou Ibra Kane n’a pu cacher toute sa satisfaction : «Nous avons été surpris par le succès de la journée sans presse. La majorité des médias sénégalais ont été solidaires d’eux même».Au niveau de la presse écrite, constate-t-il, «seuls les journaux pro-régime sont sortis et ils ont été obligés de faire leur Une sur la journée sans presse. Ils nous ont fait de la publicité gratuite et nous les en remercions. Au niveau des radios et des télévisions aussi, toutes les grandes radios du Sénégal n’ont pas émis et toutes les télévisions ont fait écran noir. C’est pour dire que, même si nous sommes de sensibilité politiques différentes ou sans positionnement politique, nous sommes unis quand il s’agit de défendre la presse». Cet acte posé, Mamadou Ibra Kane espère, maintenant, que les autorités ont compris le message : «Nous espérons que le nouveau régime va comprendre ce message. Nous ne sommes pas des hommes politiques, nous ne sommes pas des opposants. Le président Macky Sall tenait exactement le même discours que tiennent, aujourd’hui, les tenants du pouvoir mais nous sommes neutres. Ils ne veulent pas d’une presse neutre. Nous défendons des principes, nous sommes là au service des citoyens, au service des sénégalais pour qu’il y ait la paix au Sénégal».Donc,  se réjouit-il, «nous sommes très satisfaits de la journée sans presse et nous espérons que notre message sera compris par les nouvelles autorités. La liberté de la presse est garantie par la Constitution. Tout le monde peut exprimer son point de vue et c’est ce que nous demandons au nouveau régime. Qu’il respecte la liberté de presse et le liberté d’expression». Il faut, aussi, préciser que les patrons de presse ne comptent pas en rester là. Une réunion d’évaluation sera faite vendredi prochain pour apprécier l’impact de cette journée ensuite, informer notre interlocuteur. «Nous verrons quel acte posé. Nous ne voulons pas la confrontation avec les autorités, nous voulons le dialogue», a-t-il dit.

By admin