En moins de 24 H du séminaire de la formation politique du Président Senghor pour évaluer la performance politique et électorale du parti socialiste au cours des douze dernières années, en particulier à la lumière de l’élection présidentielle de mars 2024, Moustapha Diaw par ailleurs membre du Bureau politique du Ps , revient et navigue large sur la situation actuelle du vert ainsi que les perspectives politiques en attendant cet grand conclave qui laisse les socialistes en croisée de chemin

 Le PS prépare un séminaire ce week-end,  quels sont les résultats attendus ?

Il faut noter qu’en 3 ans notre parti va organiser le 30 et 31 août son deuxième séminaire dont le thème est l’évaluation des élections de 2024 et perspectives d’avenir. Le PS , au sortir de ce séminaire, doit être en adéquation parfaite avec ses valeurs et ses idéaux  articulés autour de la justice sociale, de l’éthique, de la démocratie et de la solidarité. Sur cette base le séminaire, loin de la coalition libéraliste BBY, notre parti , par une nouvelle dynamique, retrouver sa splendeur d’antan faite dans la cohésion, l’unité et la concorde. Avec comme viatique le travail au seul service du Sénégal et des sénégalais. Ensuite la production de nouvelles offres politiques  réalistes , crédibles et à hauteur de l’homo senegalinsis . Lesquelles réformes exigent la refonte des statuts et du règlement intérieur pour une organisation et un fonctionnement rationnels de ses instances. Nous espérons la naissance d’un leadership éclaté au niveau des terroirs et localités qui permettra de convaincre des futur-e-s électeur-e-s.

 Quel est l’avenir des septuagénaires et plus dans le Parti Socialiste?

Le parti socialiste a, de par son identité et son histoire, toujours été un creuset où cohabitent harmonieusement toutes les générations. Par conséquent les septuagénaires forts de leur vécu et de leur expérience resteront des acteurs majeurs pour la pérennisation de la symbiose inter  générationnelle et de l’héritage laissé par les pères fondateurs du parti socialiste. Le président Cheikh Abdoul Khadre Cissokho, en assurant la transmission du flambeau au camarade Sina , montre bien que les septuagénaires sont en capacité de générosité et surtout de réalisme. Son exemple est un cas d’école. Certainement, à Thiès, Diourbel et ailleurs, nos aînés suivront son exemple.

 Pensez-vous possible l’organisation d’un Congrès Extraordinaire avant les prochaines législatives annoncées dans certaines chapelles politiques ? 

En l’état des choses, il n’est plus opportun de penser à un congrès extraordinaire compte bien que la majorité de nos camarades le réclament. Mais compte tenu de l’obsolescence de toutes les structures de base, dégarnies par des démissions et des décès et surtout du nouveau contexte politique national, il me semble indispensable de réfléchir à une dynamique consensuelle qui facilitera les retrouvailles de la famille socialiste voire de toute la gauche autour du PS. Nous savons que les unions régionales et départementales sont inopérantes depuis plus de cinq ans . Donc le séminaire doit acter la mise en place par consensus d’un collège incluant même ceux qui nous ont quittés pour conduire le destin du parti socialiste pour une durée de deux ans au maximum. Le dit collège procédera à la modernisation de l’organisation et du fonctionnement inclusifs du parti par une thérapie de groupe. Nous devons cesser de fonctionner comme un parti État.

 Pourquoi le PS ne mettrai pas en orbite une femme ou un Homme de votre génération ?On dit aussi que votre génération est victime d’un manque de générosité entre vous? 

Le temps est aux quadragénaires qui forment la génération du clic et du clac . Nul ne peut ignorer cette évidence. Il appartient à chaque jeune de se distinguer par son dynamisme, sa vision, son talent et sa compétence à porter les  ambitions et les envies du parti socialiste. Le devenir et l’avenir du PS doivent  être chevillés sur une ambition, un projet et non sur un homme. Mais il est accepté que c’est une génération qui gouverne, notre génération doit être à la hauteur avec le soutien de nos aînés. Je veux dire; tout le monde est indispensable dans la générosité et l’élégance.

 Quel est le meilleur profil pour diriger un PS dans l’opposition ?

Le meilleur profil est subjectif. Cependant les aspirants doivent avoir une âme de rassembleur, d’endurant et de courageux. Le parti socialiste n’a pas besoin d’un homme fort ou d’une femme forte .Il a besoin d’une équipe dynamique et soudée soucieuse des attentes et des aspirations des militantes et des militants.

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