« Le Pastef aura dans tous les cas un candidat » a fini par lâcher le secrétaire à la communication de l’ex parti des Patriotes Africain du Sénégal pour le Travail, l’éthique et la Fraternité (PASTEF), El Malick Ndiaye. Ce dernier n’a pas manqué de faire des précisions après les propos du vice-président du Pastef Dialo Diop, qui déclarait dimanche dans l’émission “Objections” sur Sud Fm, que “même sans Ousmane Sonko, Pastef aura un candidat en 2024”. « Il a juste parlé de la candidature de Pastef mails il n’a nullement été question d’un plan B », indique M. Ndiaye. 
El Malick Ndiaye souligne, par ailleurs, qu’au sein du mouvement, la question du plan B n’a jamais fait l’objet d’une discussion : « Jusqu’au moment où je vous parle, le président Ousmane Sonko est sur les listes électorales. Et il n’y a aucune raison d’enlever son nom. Le seul argument qu’il avait pour le radier des listes c’est l’argument de la contumace qui a été complètement cassé parce qu’il s’est constitué prisonnier. Même si on parle de radiation, il n’y a jamais eu de notification ». Une notification qui sera attaquée si jamais elle est disponible, renseigne El Malick.
En attendant, Ousmane Sonko reste le candidat de l’ex Pastef, un parti qui ne pourra pas cependant participer aux élections car étant dissous.

Vers la création d’une nouvelle coalition
El Malick Ndiaye rappelle que Pastef n’est jamais parti seul à une élection. « Depuis 2017, nous avons toujours participé aux élections, en coalition. Donc le fait que Pastef soit dissous ne nous empêchera pas d’aller à la présidentielle. Nous y travaillons d’arrache-pied et d’ici quelque temps vous en saurez quelque chose. »
Ousmane Sonko a été élu à l’hémicycle en 2017 avec la coalition Ndawi askan wi/Alternative du Peuple. En 2019, le leader de Pastef arrive troisième à la présidentielle avec la coalition « Sonko président ». Depuis janvier 2022, c’est avec la coalition Yewwi Askan que la Pastef a participé   aux élections.

L’éternel casse-tête du dauphin
S’il y a une constante dans la baisse de l’autorité d’un chef, c’est la désignation de son successeur. Léopold Sédar Senghor, dès qu’il a désigné Abdou Diouf pour lui succéder, n’existait pratiquement plus politiquement ; la descente aux enfers de Abdou Diouf a démarré avec le choix porté sur Ousmane Tanor Dieng. Abdoulaye Wade ne s’est jamais relevé d’avoir préféré Karim Wade aux autres ; à quelque six mois de la présidentielle, Macky Sall qui peine toujours à désigner son dauphin, perd déjà son autorité au sein de son parti. 
Ousmane Sonko par contre devra désigner un dauphin avant même d’avoir été élu. Un choix qui risque de l’envoyer aux oubliettes. En attendant, la possibilité d’un plan B se précise de plus en plus. A défaut, le Pastef se positionnera en faiseur de roi. « Nous épuiserons toutes les voies de recours à notre portée  pour faire de Ousmane Sonko notre candidat. Si nous n’obtenons pas gain de cause, on avisera » conclut El Malick Ndiaye.  

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