La pathologie rénale est un réel problème de santé publique, pour tous les pays du monde, avec un taux de mortalité élevé, surtout dans les pays en voie de développement.

Cette affection est souvent le passage de certaines maladies chroniques de par leurs complications.

L’Organisation mondiale de la Santé prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chronique de 17 % dans les 10 ans à venir. En effet, chaque année, en raison d’un diagnostic tardif, des milliers de personnes décèdent prématurément d’insuffisance rénale chronique et des complications cardiovasculaires qui lui sont associées.

Au Sénégal, les données hospitalières font état d’une cohorte de 910 patients suivis d’où un taux d’enrôlement de 10% (et une létalité de 12%). Face à la situation préoccupante de la pathologie rénale dans notre pays, plusieurs mesures ont été prises dont :

L’amélioration de l’accessibilité des centres de dialyse, il existe au moins un centre dans presque toutes les régions. En effet, le nombre de centres de dialyse publique est passé de deux (02) à vingt-quatre (24) entre 2010 et 2023 ;

Le déploiement de ressources humaines de qualité dans les centres de dialyse avec plus de 152 agents, l’allocation de bourses d’études aux néphrologues et techniciens de dialyse ;

La gratuité de la dialyse dans le service public devenue également une réalité depuis 2013 faisant passer le budget de 2,7 à 5,2 milliards pour l’achat des kits et la prise en charge de près de 1000 malades ;

La signature de conventions entre l’État et les cinq (05) centres privés de dialyse qui a permis de renforcer l’offre de soins ;

Le déploiement de ressources humaines de qualité, actuellement le pays compte plus de quarante (40) néphrologues. C’est dans ce sens que l’attribution de 60 boursiers entre 2022 et 2023 a été effectuée pour leur formation en master de suppléance rénale en collaboration avec la Faculté de Médecine de l’Université de Dakar ;

La perspective très prochaine de la transplantation rénale dans l’arsenal thérapeutique avec la mise en place d’un instrument de régulation, le Conseil National de Don et Transplantation (CNDT), mis en place par décret et de l’ensemble des textes législatifs et réglementaires ; les hôpitaux sont en phase de finalisation de leurs agréments et la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) pour la disponibilité des médicaments et produits de santé de qualité.

Cependant, il faut souligner qu’à côté de la mise en place d’infrastructures et d’équipements de pointe, la prise en charge adéquate de certaines maladies non transmissibles qui ont comme complication l’insuffisance rénale chronique reste de vigueur.

Le Département de la Santé et de l’Action sociale accorde une importance capitale à la prévention et à la promotion de la santé par le renforcement de la sensibilisation et communication des populations sur les maladies non transmissibles (hypertension artérielle, diabète).

Au Sénégal, l’apport des experts est à magnifier tant sur leurs avis techniques que sur la formation du personnel.

Les associations de patients et les acteurs communautaires sont à féliciter vivement du fait de leur apport avant-gardiste à côté des vaillants professionnels de Santé et d’Action sociale.

La lutte contre ce fléau qu’est la maladie rénale, trouve dans notre pays une forte volonté politique de Son Excellence le Président de la République Monsieur Macky Sall, ainsi qu’un plaidoyer soutenu auprès du partenaire au développement.

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