Le groupe Walfadjri n’a pas obtenu gain de cause sur sa demande auprès de la Cour suprême de suspendre la décision du ministère de la Communication portant suspension de son signal pour un mois. Cela, suite à la diffusion d’images «violentes» lors des dernières manifestations.

Les téléspectateurs de la chaîne WalfTv vont devoir prendre leur mal en patience. Alors qu’ils voulaient une suspension de la décision du ministère de la Communication, les démarches entreprises par le groupe Walfadjri se sont soldées par un échec. En effet, la chambre administrative de la Cour suprême a débouté la boîte de toutes ses requêtes. Me Bamba Sylla a eu l’occasion, ce jeudi, lorsque le dossier a été évoqué de se plaindre de la manière dont le groupe Walfadjri a été notifié de sa suspension.

À l’en croire, ce dernier a été informé par le ministre Moussa Bocar Thiam au neuvième jour. «Walf a perdu huit jours pour attaquer la décision et beaucoup de millions de FCfa ont été perdus. On ne peut pas suspendre les programmes d’un organe de presse et chercher des notifications, huit jours après», regrette-t-il. Pis, renchérit, Me Sylla, le ministre de la Communication n’a pas le pouvoir d’ordonner la suspension d’un signal. Ce, à fortiori qu’il y a des doutes sur les propos incriminés (commentaire de Cheikh Niass sur le verdict de l’affaire SweetBeauté).

Par voie de conséquence, Me Sylla a demandé à la Cour suprême d’ordonner la suspension de la mesure. À son tour, la représentante de l’agent judiciaire qui n’est pas d’avis avec Me Bamba Sylla a requis que sa requête ne soit pas satisfaite. Motivant son réquisitoire, elle estime que «les compétences de l’état sont au-dessus des organes de régulation». De l’avis de la représentante de l’agent judiciaire, «l’intérêt public est menacé, le ministère de la Communication peut suspendre un organe, en attendant de voir les autres voies qui s’offrent à lui».

Quant à l’avocat général, il a, dans ses observations, relevé qu’il y a des doutes sur la légalité de la décision du ministre. «Elle est prise dans l’urgence, mais elle devait obéir à des normes administratives», regrette-t-il, avant de demander la suspension. Mais dans son arrêt, le président de la chambre a fait savoir que «l’exécution de la décision est largement suivie depuis 22 jours.  Même si elle entraîne des pertes financières au préjudice de Walf, il n’y a pas lieu de suspendre la décision». Par conséquent, le juge a rejeté la demande de l’avocat de Walfadjri et a débouté le groupe.

By admin

Laisser un commentaire