L’episode des chéques du tresor falsifiés est loin d’être résolu et n’a pas encore livré tous ses secrets.
Vu la der des ders qui nous est parvenue, cette affaire que d’aucuns appellent prosaïquement la mafia des Chèques du Trésor falsifiés et importations non déclarées est loin de connaitre son épilogue. » Un scandale qui n’a pas encore livré tous ses secrets. D’autres têtes, mêlées de près ou de loin à ce deal , qui ne date pas d’aujourd’hui, risquent de tomber » fait savoir une source de dakarposte au parfum de l’esclandre.
Pour le moment, le gérant de « Touba Transit « Mallé Seck, une dame répondant au nom de Rama et un fonctionnaire du Trésor Public nommé Mansour Kane sont auditionnés depuis vendredi dernier dans les redoutés locaux de la DIC sur la rue Carde.
Aux dernières nouvelles, le trio a été placé en position de garde à vue.
Notons enfin que la falsification de chèque n’est pas un acte bénin. En sus d’une amende, la peine peut être lourde Point important: cette peine s’applique aussi à la personne qui a, en connaissance de cause, acceptée de recevoir un chèque contrefait ou falsifié.
Pour rappel, tout récemment, vers fin septembre dernier, nos confrères de Libération ébruitaient que la Douane a découvert une vaste affaire de fraude dans laquelle le Trésor public a perdu 8 milliards de Fcfa. Auparavant, une arrestation avait été effectuée par la Division des enquêtes criminelles (Dic).
Selon le journal Libération, le 18 septembre dernier, la Douane a clôturé une vaste opération de fraude liée à des importations non déclarées, résultant de l’utilisation de moyens de paiement irréguliers pour récupérer des marchandises importées, sans acquitter les droits de douane. Le dossier est maintenant entre les mains de la justice.
En effet, selon le quotidien, suite à des informations concernant cette pratique au port autonome de Dakar (Pad), une enquête a été initiée sur l’usage de chèques du Trésor prétendument contrefaits, ainsi que des chèques émis par la Direction de l’ordonnancement des dépenses publiques et des obligations garanties.
À en croire Libération, l’analyse du système Gainde (système de gestion automatisée des informations douanières et des échanges) a permis aux agents douaniers de rassembler toutes les opérations liées aux modes de paiement incriminés. Il a été établi que les faits se sont déroulés entre 2019 et 2023, totalisant un montant de 8 milliards de Fcfa.
Parallèlement, la Division des investigations criminelles (Dic) a également ouvert une enquête ayant conduit à l’arrestation d’un des bénéficiaires de ces chèques contrefaits, tandis qu’un transitaire a été déféré par la Douane.
Dans tous les cas, le parquet a engagé une procédure judiciaire pour « importation sans déclaration, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, faux et usage de faux en écritures de banque », rapporte Libération.