Le Sénégal et ses 17 millions d’habitants sont tenus en otage par la classe politique. Des personnes obnubilées par le pouvoir semblent avoir le droit de vie et de mort sur tout. Chaque jour, ils tentent d’imposer leur hégémonie. Le Président Macky Sall et Ousmane Sonko sont les principaux acteurs de cette pièce de théâtre. Mais le mythe du leader du parti des patriotes du Sénégal pour le Travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) tire à sa fin. Celui qui est vu par ses adversaires comme le théoricien du chaos est lâché par la classe politique.

Quand Ousmane Sonko parle, c’est pratiquement tous les sénégalais qui lui prêtent une oreille attentive. Le leader du Pastef est connu pour ses dérives communicationnelles. Et toutes ses sorties médiatiques sont passées à la loupe. Le discours qu’il a tenu à Bignona, en marge de la présentation de condoléances des leaders de Yewwi Askan Wi, occupe les débats. Comme à ses habitudes, il s’en est ouvertement pris au président Macky Sall. Le maire de Ziguinchor est allé même jusqu’à dire que le chef de l’Etat a un problème avec la Casamance.

Une sortie de piste qui en dit long sur la personnalité du patriote en chef. Cette nouvelle bourde de Sonko démontre l’irresponsabilité de l’homme. Ce discours ethniciste et incendiaire doit être évité par une personne qui aspire à diriger le Sénégal. Malheureusement, le leader de Pastef est un habitué des faits. Son opposition avec le locataire du Palais le mène à chercher les voies et moyens pour le mettre en mal avec les sénégalais. A force de tenir de tels discours, il est devenu le seul à stigmatiser la verte Casamance.

Le «PROS» en perte de vitesse

Ce discours tenu à Bignona coûte cher au « président Ousmane Sonko (PROS) ». Le leader de Pastef subit les contre-coups de sa dérive. Toute la classe politique s’est indignée de ces propos qui peuvent saper l’unité au sein du pays. Au-delà de la classe politique, des membres de la société civile et même des sénégalais lambda se sont sentis outrés par la sortie du maire de Ziguinchor. Cette levée de bouclier contre Sonko « l’intouchable » démontre clairement que le leader de Pastef perd le soutien de son entourage.

Depuis les événements de mars de 2021, le bouclier protecteur autour de Sonko se rétrécit. Ses soutiens se désolidarisent de lui de jour en jour. Et cette voie qui risque de mener le pays dans le chaos en est la principale cause. Toutes les prises de parole de Sonko tournent autour de la violence. N’étant plus satisfait d’être l’un des principaux responsables de la mort de ces jeunes tombés lors des manifestations, il veut maintenant mener le pays dans des problèmes ethniques.

Le Sénégal est un pays connu à travers son hospitalité, sa fraternité et surtout la paix. Alors personne, particulièrement le leader de Pastef, n’a le droit de saper cette unité. Et réellement si Macky Sall n’aimait pas la Casamance, il n’allait pas s’évertuer à mettre un terme à la rébellion. On peut bien devenir l’opposant principal à un régime sans pour autant être la poudre qui le fera voler en éclat.

Ce que Ousmane Sonko peut reprocher à Macky Sall, c’est surement d’avoir à ses côtés des ratés qui veulent théoriser le «Nédéko bandum». Mais il ne peut aucunement dire que Macky n’aime pas les casaçais. Et Sonko devrait comprendre que la Casamance n’est pas peuplée uniquement par ses partisans. D’autres ethnies vivent dans cette partie du pays. Alors au nom du pouvoir, il ne devrait pas fritter les relations de cousinage qui existent depuis belles lurettes.

Désormais, Ousmane Sonko doit avoir l’étoffe d’un homme d’État s’il veut avoir sa chance en 2024. Les sénégalais ne sont pas prêts à laisser ce pays sombrer dans la violence à cause des discours de sa classe politique. Alors le maire de Ziguinchor a intérêt à être un patriote, dans le vrai sens du mot. Sa survie politique en dépend…

Avec Xibaaru

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