Les récentes tensions vécues au Sénégal ont entraîné la mort de 16 personnes selon le gouvernement. Un chiffre que rejette le camp de Ousmane Sonko. Selon Abass Fall du parti Pastef, interrogé par France 24, « il ne s’agit pas de 16 personnes mais 26 personnes qui ont été tuées ». Abass Fall estime par ailleurs que ce chiffre de 26 morts sera revu à la hausse parce « qu’il y a quatre corps qui n’ont pas encore été identifiés ».
M. Fall a, également, battu en brèche le récit gouvernemental sur ces tensions : « Je rappelle que tout le monde a vu la police utiliser des êtres humains comme bouclier. Nous avons même vu un enfant de 8 ans qui a été utilisé par la police de Macky Sall comme bouclier humain. C’est incroyable que l’on puisse faire penser aux sénégalais que ce sont les manifestants eux-mêmes qui utilisaient ces gens-là comme bouclier. Vous avez vu l’image défiler un peu partout. Donc ce que raconte Abdou Karim Fofana est totalement faux. Vous avez vu aussi des véhicules de la présidence défiler avec des hommes armés. C’est une milice armée. Et nous les avons vu côtoyer les forces de l’ordre et tirer sur les populations qui étaient désarmées ».
Député à l’Assemblée, M. Fall tient pour responsable de ces morts le Chef de l’État. « Le seul responsable ici c’est le régime du président Macky Sall qui a voulu coûte que coûte éliminer un adversaire politique sérieux à travers un procès politique ».
A propos de ce procès, Abass Fall a fait savoir que son parti va continuer le combat politique afin de permettre au leader de Pastef, dont l’éligibilité est compromise, de participer à l’élection présidentielle.